Voilà, voilà, voilà, mon cher éditeur m'a envoyé ses remarques et critiques sur "demain le ciel sera orange". Pas de sévérité, que de la justesse, j'aime beaucoup.
Une de ses remarques induit un travail important et rapide sur la matière figée de mon roman en fin de parcours.
A ce stade, diverses réactions sont envisageables :
Le mode contrit et repentant
"Oui, pardon... je... je suis désolé... je ne le ferai plus, pardon..."
Le mode vexé
"Non mais c'est qui l'auteur, hein ?"
Le mode désespéré
"De toute façon, je suis un moins que rien qui écrit avec les pieds... J'ferais mieux de tout laisser tomber, tiens !"
Le mode 'doutage'
"Oui mais alors... si ça se trouve, c'est tout le reste du roman qui ne tient pas debout... Il faut que je retravaille tout..."
Le mode intransigeant
"Je ne toucherai pas une ligne. C'est écrit, c'est comme ça et c'est pas autrement. D'ailleurs, je ne renie jamais mes premiers jets !"
Le mode 'révélations'
"Je ne sais pas si celui qui a écrit ça pour moi voudra bien faire les corrections demandées. Je ne lui ai même pas payé la première version..."
Le mode paresseux
"Dans six mois, les trois ou quatre corrections, ça te va ?"
Le mode 'ouvert à tout'
"O.K. JLT, pas de problème ! Je fais toutes les modifications que tu as suggérées. J'ai même pris littéralement le petit paragraphe que tu as rédigé pour le chapitre 21, cinquième page ! Bien sûr, on le dira dans les remerciements :))"
Le mode modeste mais génial
"Bien vu, cher ami, vos remarques sont fort pertinentes... mais je crois mon travail suffisamment bon pour ne pas les prendre en compte."
Le mode artiste maudit
"Fichtre, resterai-je à jamais cet auteur incompris dont le travail n'est jamais reconnu à sa réelle et profonde valeur intrinsèque ?"
Le mode menteur
"Mon matériel informatique a pris la foudre. On a combien comme délai supplémentaire, sachant que je ne vais pas le renouveler tout de suite ?"
Le mode metteur à contribution
"Bien, je prends note, tu as des suggestions ?"
Le mode pressé
"On n'avait pas dit qu'il sortirait en juin ?"
Le mode en colère
"J'en ai rien à faire de ses remarques à la c... ! J'ai autre chose à faire ! Je ne suis pas une chieuse de copies automatique ! Si y croit qu'y va m'obliger à m'y remettre...!!"
Le mode éventé
"Ainsi tu as vu le piège que je t'ai tendu page 228 ? Tu es un excellent lecteur. Voici en pièce jointe la vraie version, écrite depuis plusieurs mois."
D'autres idées de modes me viennent mais il faudra bien que je m'arrête un jour...
Il en manque juste un, essentiel, le mode vrai, la réalité, ma réaction authentique :
"Ah oui, tu n'as pas tort, je vais voir ce que je peux faire. Tu me confirmes que j'ai encore quatre semaines avant la remise de la version définitive ?"
Soyez heureux,
s.
excellent!!
RépondreSupprimermoi dans mon livre d'images,mon relecteur m'a fait aussi une remarque sur le déséquilibre de la fin...et mon mode a été..."ainsi tu as vu le piège...'
même si ce n'était pas piège le terme approprié mais astuces pour raccrocher une idée pas très en phase avec le reste par une pirouette verbale un peu douteuse...
Bon courage ;-)
j'adore également!
RépondreSupprimernous connaissons tous ces réactions quand des gens portent un avis sur notre travail. Prendre du recul et accepter la critique est important. En plus c'est un thème qui me tient tout particulièrement à coeur en ce moment et sur beaucoup de gens pourraient réfléchir.
Merci de participer à cette réflexion et je suis certain que de toutes ces réactions tu sauras prendre celles qui te feront le plus grandir dans ta passion, ton travail, ta vie tout simplement!
Bonjour et merci à tous les deux, Flo et emmanuel ;))
RépondreSupprimerFlo, ça veut dire que tu as bien (ré)avancé ? Je suis content, alors !
Ce que tu dis est juste, emmanuel. Je crois que le plus important est dans l'honnêteté. J'aime les critiques honnêtes parce qu'elles n'ont pas d'autre ambition que de nous faire progresser. En revanche, je trouve les critiques malveillantes extrêmement détestables, parce qu'elles ne servent qu'à humilier les autres.
Ceci dit, on a le droit de refuser les critiques. Ce peut être un choix personnel quand on estime n'avoir de compte à rendre à personne. Je suis sûr que tu comprendras l'allusion. En ce qui me concerne, je considère qu'une critique n'est jamais inutile. Soit elle nous renseigne sur notre art et nous-même, soit sur celui qui l'émet.
Amitiés à tous les deux,
s.
J'adore le mode modeste et génial, je voudrais bien pouvoir être comme ca, mais sensible comme je suis, je me vois plus en mode doutage. Et comme tu dis dans ton commentaire, les critiques peuvent être constructives et aider à avancer, mais à condition qu'elles soient dites avec tact, qu'elles soient sensées et aussi émises dans le but d'aider et non de casser.
RépondreSupprimerha c'est marrant, je ne pensais qu'il puisse y avoir tant de modes différents ! perso, je n'en connais qu'un : le mode "doutage" (et dubitationnement) - ça me colle mal au crâne pour deux jours, je pense tout abandonner et ensuite, je repars au charbon.. Courage !
RépondreSupprimerBravo Sébastien,
RépondreSupprimerUn beau billet bien complet où chacun peut piocher suivant son caractère!
La critique pour être acceptée ne doit pas venir de n'importe qui, l'idéal est quand même d'avoir comme proche voisin un écrivain sympa du genre Michel Tournier ou Michon ( Gracq est parti c'est trop tard )pour en discuter un brin... regardez donc, si dans un rayon de 100 km autour de chez vous ne se cache pas un écrivain confirmé où même mieux, votre écrivain préféré! Il refuse rarement de discuter avec les jeunes auteurs car ils connaissent tous le bonheur d'écrire mais aussi toutes les difficultés des débuts.
Chère Blomma, je suis de mon côté persuadé qu'il vaut mieux être en doutage qu'en mode "modeste mais génial"... sauf si le doutage devient angoisse paralysante...
RépondreSupprimerChère Anne, si tu dis cela pour me voir t'écrire "tu es formidable", tu as gagné : Tu es formidable :))
Ah bravo !
Cher Patrick, merci.
Ton commentaire est juste. J'ai dans mon entourage un certain nombre de bons artistes dans tous les domaines, et je reconnais que c'est toujours formidablement enrichissant d'échanger avec.
Quand on marche sur un fil, on sait cultiver l'équilibre ! Moi aussi je privilégie le mode "doute" mais en avançant, toujours !
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire tout ça au vert.
Bonjour à toi, Marie !
RépondreSupprimerSi je ne me trompe, JLT devrait te faire passer mon texte en cours... Si tu en as envie, tu peux te lâcher sur les critiques ;))
Amitiés et à bientôt... aux portes du Morvan ou ailleurs.
Re-bonjour (pause boulot, bondissant de blog en blogue !)
RépondreSupprimerOui, je devrais recevoir ça demain ou lundi.
Je vais me régaler.
Résultat de la "digestion" à suivre...
Je ne suis pas certaine qu'une métaphore filée fasse l'affaire ici, je vais donc m'arrêter là !
Bon ciselage de l'oeuvre donc ! Et bises à Dame Véronique.
Coucou Ma-Li j'en profite pour te saluer au vol ;-)) et comme dit S, à bientôt ici peut-être ?
RépondreSupprimerRe-bonjour Ma-LI
RépondreSupprimer"Je vais me régaler" dis-tu... Je l'espère... mais je n'en suis pas sûr. ;))
Quand Véro dit "ici", je suppose que nous devons tous les trois comprendre "chez nous" ;))
s.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCette phrase que tu nous livre ici :"En ce qui me concerne, je considère qu'une critique n'est jamais inutile. Soit elle nous renseigne sur notre art et nous-même, soit sur celui qui l'émet."
RépondreSupprimerEt bien elle est extrêmement juste. Une phrase de ce genre vaut bien un bouquin tout entier. En fait elle me donne vraiment à réfléchir cette phrase.
Merci à toi de nous l'avoir livrée.
Bonjour vous deux, désolée, je n'ai pas le réflexe "blogspot" !!
RépondreSupprimerJ'ai dévoré le "Ciel...", me suis régalée, et en redemande en détails ! J'ai hâte de lire la version "définitive" de l’œuvre - si une telle chose existe dans la foule des possibilités ;-)
Je serais ravie de (re)voir la Bourgogne un jour et vous avec.
Be well, comme disent les "anglosaquesons" !
Bonjour, emmanuel, je suis content que tu aimes cette phrase. Il faut cependant être prudent avec elle car, bien que je la croie juste moi aussi, elle pourrait nous conduire parfois à juger trop vite quelqu'un qui nous aurait (lui aussi) critiqué trop vite ;)
RépondreSupprimerBonjour, Marie. Ne t'en fait pas pour ton "absence de réflexe blogspot", ni véro ni moi ne pourrions t'en vouloir.
J'apprécie énormément ton commentaire mais "je me suis laissé entendre dire", comme disaient les Inconnus, que tu avais deux ou trois critiques constructives à formuler. Etant donné qu'il me reste deux à trois semaines pour modifier le roman, acceptes-tu de me les transmettres ? ;))
Of course ! Je serais ravie de détailler ma lecture.
RépondreSupprimerSur le mail précisé dans ton profil blogger, donc ? Je fignole ça dès que possible (entre aujourd'hui et demain !)
Je t'en remercie d'avance.
RépondreSupprimerJean-Luc va peut-être me donner un petit délai mais je suis sûr qu'il trépigne :))