mardi 30 novembre 2010

Devinet-te cacahuè-te

Une devinette facile pour commencer la journée. Vous pouvez jouer car une chose est sûre : il n'y a rien à perdre.
Réponse en soirée ou demain.
Attention, il n'y a peut-être pas de piège. Peut-être pas.

Qu'est-ce qui est blanc, qui tombe en flocons et qui recouvre le sol avant de fondre un jour ou l'autre ?

A vous de jouer pour ne rien perdre !

"Attention, il n'y a peut-être pas de piège. Peut-être pas."

lundi 29 novembre 2010

Bientôt un an

Cette semaine, mon blogue va avoir un an.
En près de 230 messages, j'ai beaucoup parlé de :
- Mes romans et récits achevés
- Mes romans et récits en cours
- Mon projet littéraire 2010
- Quelques autres créateurs
- Ma vie d'écrivain à la campagne
- Mes réflexions disparates sur l'écriture
- Mon roman de blogue en souffrance

En tant que bon maniaque du rangement, j'ai archivé par dates et par thèmes la totalité de mes billets. Voir en haut et à droite de la page sous la mention "Pour tout trouver facilement dans le Verbe au Vert".

Voilà, c'est dit :))

dimanche 28 novembre 2010

35 ans de baballe

Chers tous, j'écris toujours d'une seule main car le docteur avait raison : ça fait mal d'utiliser les deux.

Aujourd'hui, rétrospective "ballon", un mot que j'ai dû prononcer dès le berceau, contrairement à ce que ma famille prétend.
Quand j'étais petit, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.
Quand j'étais moins petit, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.
Quand j'étais encore moins petit, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.
Quand je n'étais presque plus petit, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.
Quand j'étais presque grand, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.
Quand j'étais grand mais moins que maintenant, j'adorais jouer au ballon tout seul dans la neige.

Et à présent...
J'adore jouer au ballon dans la neige...
Mais il y en a un qui adore ça encore plus que moi.

"Parfaitement, messieurs les clercs,
la Terre est une sphère et elle tourne autour du soleil !"

Notez mon écharpe (de bras) en soie,
ma splendide casquette rouge et mes gants de bûcheron !

Soyez heureux.

samedi 27 novembre 2010

Cette fois on y est

Hier nous avons eu la petite couverture.
Aujourd'hui c'est la grosse couette en eider !
Heureusement, nous avons fait des provisions pour 30 jours ce matin !

Ci-dessous, c'était hier...

"...si tu savais... ta réfor-me, ta réfor-me..."

vendredi 26 novembre 2010

Rien à Signaler

Aujourd'hui est une belle journée. Il a un peu plu hier mais la nature est en fête.

"Il a un peu plu hier..."


"...mais la nature est en fête."

Les pervenches répondent aux primevères qui font écho aux roses remontantes.

Bien sûr, "il fait un peu chaud pour la saison" mais vous en trouverez toujours pour se plaindre...
Nous aurons tout le temps de grelotter quand la neige arrivera.
En attendant, quelle magnifique fin d'automne !

"En attendant, quelle magnifique fin d'automne !"

Soyez heureux.

jeudi 25 novembre 2010

Projet littéraire, étape 23

Ce message est écrit à deux mains, très laborieusement... mais je commence à récupérer mes doigts :))

Aujourd'hui, c'est la vingt-troisième et ante-pénultième étape de mon projet littéraire 2010. On se rapproche terriblement du terme...
Et c'est la troisième quatorzaine que je passe en utilisant peu ou pas du tout mon dé-assistant. Je ne suis toujours pas en manque.
3447 pages écrites (estimées) soit 118 de plus qu'au dernier pointage. Une progression assez spectaculaire qui demande une double lecture :
- Une première semaine d'écriture super-intensive
- Une deuxième semaine consacrée presque uniquement à la relecture, donc ne participant que de façon résiduelle au gonflement du chiffre total

Ma guérison en cours annonce semble-t-il le retour prochain de la rédaction.

Voici le classement de la quatorzaine, avec beaucoup de changements et comme toujours un lien direct vers la dernière présentation de chacun des 14 récits. Pour en savoir plus désormais, vous pouvez vous référer à tous les messages concernant ces récits en cours, ainsi qu'à ceux qui ne concernent que le projet littéraire proprement dit.
Je ne le répèterai jamais assez : ce blogue est intégralement archivé.

1 L'acquéreur de briquets 585 pages
2 La sphère des immortels 581
3 Les enfants nés-morts 464
4 Les amants miroirs 260
5 The chichougn 257
6 Textes pour oeuvres de Véronique Lafont 251
7 L'acheteur d'allumettes II 166
8 Chroniques de Montoulbe 159
9 Demain le ciel sera orange 143
10 La chute de l'empire 135
11 L'épileptoïde 129
12 Le sourire de ma boulangère 107
13 La folie des trisantesmes 105
14 Dicomots 105

Ce projet arrive à son terme, dans sa partie officielle.
Soyez heureux

mercredi 24 novembre 2010

Projet 2011 en préparation

J'ai hâte de redevenir ambidextre pour vous parler de notre projet artistique 2011 !
Véronique en touche deux mots sur son blogue.
Moi aussi, je veux le faire ! Moi aussi moi aussi !

mardi 23 novembre 2010

Satisfecit qui mange un peu de pain

Faute de main gauche, j'écris des messages courts et je fais de la relecture/correction pour mes récits les plus avancés.
Et justement, je travaille surtout sur les enfants nés-morts, très content de constater qu'il est bien plus abouti que je l'espérais. Peu de trous, peu de fautes et un style qui globalement ne me déplaît pas trop.
"Grâce à ma blessure", ce roman sera donc opérationnel dès janvier, sans doute :))
Ce sera le premier de la bande des 14 !

Soyez heureux et signez vos courriers anonymes ;-))

lundi 22 novembre 2010

Chute sur l'empire des empaillés

Un copier-coller rapide, ça ne fait pas mal.
Et un long extrait d'un roman en cours, la chute de l'empire, dont je ferai l'état d'avancement quand j'aurai 2 mains.
Attention, c'est de l'épais :

Dans le salon, H.B. Martin expose une imposante galerie de portraits photographiques appartenant à toutes les familles du pays. Les images qui ornent la moitié des murs représentent à peu près tous les assassins réels ou présumés de la nation. Des pastilles de couleur mettent en exergue la situation connue de ces personnages : bleue pour en fuite, rouge pour incarcéré, noir pour en liberté, jaune pour innocenté. Les décédés sont décrochés et encartonnés dans le grenier. Le vieux policier n'éprouve aucune émotion particulière à côtoyer l'image des tueurs les plus dangereux. Au contraire, cela l'aide à se concentrer et, parfois, à suivre une piste à laquelle il n'aurait pas pensé. En face, sur les deux autres murs, il a épinglé des photos de victimes, qu'il supporte avec autant de détachement. La vérité est qu'il accomplit chez lui ce qu'on lui interdit au bureau, sous prétexte que cela dérangerait ses collègues.
Chacun sa manière de travailler. Moi, il faut que je voie !
H.B. Martin sait bien que certains tueurs en série exposent eux aussi des photographies sur leurs murs, des portraits de victimes, de futures victimes ou de victimes fantasmées. À aucun moment, cependant, le vieux policier ne se sent proche de ces types qu'il traque depuis si longtemps. La collection d'images l'en éloigne, au contraire, en le plaçant en dehors du jeu. Il ne ressent ni dégoût ni excitation, juste une curiosité intellectuelle presque froide, un pragmatisme primaire. Tous les enquêteurs devraient être comme Harriettass Boyleltong Martin. C'est à tout le moins ce qu'il pense. Ses collègues croient exactement le contraire. Un seul suffit. Un c'est bien, il en faut, mais ça suffit.

Sur les photographies des pièces de vie, aucune ex-femme, aucun enfant, pas même sa maman n'a sa place. On les retrouve dans la chambre, sur sa table de chevet, seul lieu réellement intime de l'endroit.
Harriettass Boyleltong a eu des familles, des liaisons, une descendance, personne cependant qui pût continuer à vivre au milieu des tueurs et des morts.
Et ces vivants de cœur qu'il ne voit presque plus, ces femmes et ces enfants si chers, il les fait vivre à sa façon...

« Tu en penses quoi, toi, Maurice ?
- ...
– Tu crois vraiment ? Mais regarde les victimes : pas de femme, pas de malfrat, pas d'homme politique, pas d'amant vigoureux... que des intellectuels qui écrivent l'histoire des mondes anciens. C'est peut-être un tueur en série mais c'est son cerveau qui commande.
– ...
– Tu sais, une perversion sexuelle ne se manifeste jamais sur une notion abstraite. Il faut un détail, une concrétion qui la motive. On ne peut pas violer une abstraction.
– ...
– Tu as raison, au fond. Je vais faire un café très fort. »

Une seule personne put jamais comprendre que Martin parle à ses animaux empaillés comme s'il s'agissait de sa famille. Dommage qu'elle ait voulu divorcer si tôt.

« Elle ne supportait qu'on l'appelle madame Martin. Ne rigole pas, Maurice, il n'y a vraiment pas de quoi. Tu crois qu'on peut divorcer pour une raison aussi futile ? »

Comme Maurice le marcassin ne grouine pas de réponse intelligible, H.B. Martin poursuit son dialogue tout seul.

« C'est pourtant la vérité, mon vieux, tu le sais. Toi, tu es là depuis combien ? Douze ans ? Treize ? Oui, c'est ça... Treize ans, tu te rends compte ? Tu te barrerais si je t'appelais Maurice Martin ? »

L'air profondément concentré de Maurice semble indiquer que non, il ne partirait pas pour si peu, lui.
La niche du marcassin n'est pas le seul repaire animal de la salle à manger. Abélard le renard a son terrier ouvert en face de lui... et la tête d'Edmond le chevreuil n'a de cesse de mettre son grain de sel dans les pensées de la troupe depuis la cuisine. Edmond a l'immense privilège de garder le réfrigérateur mais il souffre de l'éloignement.

« Les gars, je ne vois aucune punaise bleue, noire ou jaune capable de se débarrasser en série de spécialistes de Rome.
- ...
– Je ne crois pas, Ab' »

Abélard le renard garde la gueule ouverte depuis des années, la faute à un stupide accident de chasse... Ce couillon d'Abélard poursuivait le même lapin qu'un des voisins de l'agent Martin.

« Je ne crois pas à la théorie du complot, tu le sais parfaitement.
- ...
– Mais je te rejoins au moins sur deux points, Ab' : il n'y a pas de hasard, il ne s'agit pas de meurtres isolés et coïncidents. Par ailleurs, il est peu probable qu'il y ait un seul type dans le coup.
– ...
– Oui, je sais, c'est ce qu'on pourrait appeler un complot, ou une conspiration, ou un agrégat de personnes ayant des intérêts communs. Puisque tu es si malin, tu as d'autres idées ? »

On entend souvent que tout le monde croit tout savoir, de nos jours. Harriettass Boyleltong Martin pense précisément le contraire : il croit que la philosophie du doute est devenue une doctrine, puis une maladie infectieuse. Après quarante d'expérience d'interrogatoires et d'introspection, il a cru voir ramper la maladie qui se répand jusque dans les séries télévisées : tout le monde pense que tout le monde ment. Certains douteurs extrémistes réinterrogent leurs propres souvenirs pour être sûrs qu'ils sont exacts.
Et pour les plus malades d'entre eux, le facteur humain ne représente plus rien, alors ils interrogent les bactéries, les microfibres, les micro-particules... Un interrogatoire n'est lors plus mené pour faire émerger la vérité mais pour la faire avouer, parce que les enquêteurs la connaissent déjà.
C'est le triomphe de la matière sur l'esprit. C'est l'avenir, c'est un présent qui fut le futur craint ou espéré par beaucoup dans un passé pas si lointain.
Dans ce concert domestico-philosophique, les animaux empaillés ne sont pas à court d'idées raisonnables. Ceux d'Harriettass sont encore plus bavards qu'ingénieux, c'est dire s'ils ont des parlotes en réserve.

« Tu dis, mon vieux ?
- ...
- Les empreintes ? Tu te souviens du décret du 30 janvier 2011, Abe ?
- ...
– Je te le ferai relire. En résumé, il dit que toute trace physique laissée sur les lieux d'un crime est considérée comme « du corps privé de son propriétaire ».
– ...
– C'est tout à fait ça, on n'a pas le droit de relever une empreinte digitale si celui qui l'a laissée n'est pas d'accord. Le serpent qui se mord la queue. »

Une liqueur de figue ramenée spécialement du Maroc est dégustée à même la bouteille...

« A cause de cette loi de fumiste, des types comme moi ont été remis en service... C'est ce que croient les imbéciles qui regardent la télé, en tout cas. Comme si j'avais quitté la scène... Mais surtout Prestadieu, Dridaine et consorts peuvent patauger dans les indices en en n'ayant rien à foutre ! »

Abélard se tait prudemment. Il est rusé, Abélard, il sait très bien que ce décret du 30 janvier 2011 n'existe que dans l'esprit abîmé d'alcool de son maître bien aimé. Il l'observe se décrépir, se vautrer, s'avachir le long de ses bouteilles. Il le voit ramper dans des délires de moins en moins professionnels à la recherche de tueurs depuis longtemps tués eux-mêmes. Il le sait vivant un pied chez Orwell, deux orteils chez Huxley et les trois autres dans la tombe.

« Je suis pas un mort-vivant, les gars ! » beugle le policier en lançant sa bouteille en direction d'un des animaux de la maison... et le ratant.
« Je suis pas mort mais vous si ! Vous, vous êtes des foutus bestiaux empaillés ! Je vous ai peut-être tiré d'un mauvais pas mais vous étiez pas éternels ! Foutus bestiaux, même morts faut qu'ça la ramène ! »

Abélard sait que la crise ne résistera pas aux heures qui passent. Il admet que le vieux l'insulte parce qu'il sait que la lumière jaillira peut-être dans son cerveau noyé.

« Vous m'emmerdez, tiens ! On peut jamais discuter avec vous ! Faut toujours que vous me traitiez d'alcoolo ! Mais je ne suis pas un alcoolo, moi ! Je suis un buveur cérébral ! Je nourris mes neurones, je les réveille, je les stimule ! Si les truands le savaient, ils feraient interdire l'alcool dans les magasins que je fréquente ! Ou ils commenceraient par rétablir la prohibition, ouais ! Je bois u-tile, moi ! »

Abélard préfère se taire. Un jour, son maître l'avait mis dans le faux réfrigérateur, celui dont la porte ne mène pas au froid mais à d'autres pièces de la maison. Des méthodes de serial killer dans une tête de vieux flic...

« D'toute façon, j'ai pas besoin de vous pour résoudre l'affaire. Je sais qui a fait le coup, c'est ce vieux débris de Mald'Huy. J'ai qu'un coup d'fil à passer et j'aurai les coudées franches. En tôle, le vieux salopard ! »

Abélard le renard, Maurice le marcassin et Edmond le brocard laissent l'orage s'éteindre tout seul. Ils ont l'habitude, ils savent que dans une poignée de minutes leur maître aura baissé les stores et cessé de s'intéresser au monde réel pour des paradis perdus depuis longtemps.
Si seulement il pouvait arrêter de boire, pense un des trois.
Tu plaisantes ? Il ne serait plus bon à rien...
Et dort le maître des empaillés sur ses neurones en glu...

La chute de l'empire, chapitre 3, Sébastien Haton

dimanche 21 novembre 2010

Photos de nu

C'est un fait, mon blogue est plus connu par les utilisateurs de goût-gueule qui recherchent "mésanges bleues dans arbre vert" que par ceux cherchant "photos de nu".
Il était temps de remédier à cela.
Il est vrai que les images qui suivent sont les plus osées qui ont jamais été publiées dans le Verbe au Vert !
Vous êtes avertis.
Vous en valez deux.

Wouah, c'est chaud... !

Le coupable en gros plan à droite sur la tête de l'humérus.
On voit bien l'une des fractures en son milieu.

Côté écriture, je "profite" de mon état pour faire de la relecture des récits les plus avancés, en particulier les enfants nés-morts. C'est toujours ça de fait pour 2011...

Soyez heureux.

samedi 20 novembre 2010

Concerto pour la main droite

hier j'ai voulucx écrire un êu avec la main gauche et bien mazl m'en az pris. j'ai encote plus mal et je e peux pas m'esn servir aujiur'duih, ça m'apptrendra!

vendredi 19 novembre 2010

Scapulo-Humerus glosus III, épilogue

Je ne suis pas un très bon client pour la médecine. Presque jamais malade en ce qui concerne les petits maux les plus courants, je développe en revanche des pathologies improbables, qui ont parfois fait apparaître des cheveux blancs sur la tête de jeunes médecins.
Au rang des curiosités récentes (depuis 1998), je peux citer :

- Mébhorrée des paupières (non diagnostiquée pendant 3 ans et soignée avec de l'eau chaude !)
- Adénolymphite mésentérique du petit enfant (à 32 ans, cas unique en Lorraine m'a-t-on dit)
- Fonte musculaire de la joue gauche (cause inconnue, guérison spontanée)

Vous ne connaissez pas ? c'est normal, les médecins non plus.

Mon problème du jour est du même tonneau, si j'ose dire. Alors que ce devait être une "banale" fracture de l'humérus, la radio a révélé un problème tellement curieux que j'ai d'abord hésité à vous en parler, considérant que ce pouvait servir pour un roman.
Ainsi, j'ai développé à mon insu une calcification dans le tendon scapulo-huméral. Cette calcification est devenue un petit os surnuméraire dont j'ignorais l'existence et qui allait me pourrir la mienne (un jour).
Or, en tombant brutalement dans mon salon il y a 3 jours, je me suis fait une fracture de ce petit os surnuméraire sans léser le tendon ni l'épaule ni l'humérus. Autrement dit, je me suis fait une "fracture d'une arthrose scapulo-humérale", pathologie que je m'empresse d'ajouter à la liste principale. Ma doctoresse en riait joyeusement en découvrant la radio.
"Si ça se trouve, ajouta-t-elle, l'accident va faire disparaître cette calcification et vous serez débarrassé de ce problème !"

Bref, c'est quand même une fracture et donc ça fait mal et il faut que je me repose... mais au final j'ai plus de bien que de mal et ça... quand on connaît mon cheminement dans l'existence... c'est presque une constante.

Des images de ma détresse :)) :

Comme le montre la radio,
la calcification du tendon s'est fragmentée en trois...

J'adore mon nouvel emploi de gardien de musée.
Ici, comme vous pouvez le constater,
le tableau inspiré par Monet s'harmonise fort bien avec le carrelage
et la lumière qui le frappe est parfaite.

Par certains commentaires et quelques courriels adorables, je me rends compte que de nombreux proches aimés suivent ce blogue en visiteurs anonymes et fidèles.
A eux et à tous ceux que je connais moins mais qui viennent amicalement me voir, j'envoie embrassades, accolades, poignées de mains, sourires, pressions légères sur l'épaule et toute manifestation de mon affection et de ma reconnaissance.
Soyez heureux.
Sébastien

jeudi 18 novembre 2010

Scapulo-Humerus glosus II

Finalement, n'a pas cassé.
Logiquement, je vais récupérer mon deuxième bras assez vite. Bonne nouvelle pour mes récits.
Toutefois, je ne sais pas encore exactement ce que j'ai et qui me fait aussi mal.

Je ne me plains pas : en trois jours j'ai fait d'énormes progrès en frappe sur clavier avec une seule main ;))

mercredi 17 novembre 2010

Humerus glosus

C'est un message un peu spécial... que je vous écris d'une seule main.
Il y a présomption de fracture sur l'autre bras, à la suite d'une chute.
Le médecin va me le confirmer sous peu. Si c'est le cas, je continuerai à écrire de ma main valide, ce qui raccourcira nécessairement mes messages et le reste...
A part ça, tout va bien. Même mon moral est au beau fixe malgré la douleur et une certaine forme d'inquiétude, qui de toute façon ne sert à rien.

Soyez heureux.

mardi 16 novembre 2010

Ca fait Plonk à Montoulbe

Retour à la troisième présentation et à l'état d'avancement des quatorze récits engagés dans mon projet littéraire 2010.
Après avoir rentré le bois et pontifié un peu, voici le septième du classement : Les chroniques de panique à Montoulbe !
Le principe est toujours le même :
Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et tout le blogue est archivé, d'ailleurs.

TITRE : Chroniques de paniques à Montoulbe

GENRE : Nouvelles réalistes à tendance fantastique croissante

SYNOPSIS COURT : Guillaume et Iris veulent déménager ; Guillaume et Iris cherchent une maison ; Guillaume et Iris trouvent une maison ; Guillaume et Iris déménagent ; Guillaume et Iris emménagent ; Guillaume et Iris découvrent leur nouvel environnement, Guillaume et Iris ont des ennuis, etc.
En bref, Guillaume et Iris vivent d'une manière décalée et irréaliste ce que Véronique et moi vivons depuis trente mois.
Beaucoup de joie de vivre et d'auto-dérision, aucune amertume : voici ce qui caractérise ce recueil par-dessus tout.

AVANCEMENT : environ 155 pages écrites. Le nombre d'historiettes n'est pas limité en nombre.
Par conséquent, son volume actuel est satisfaisant et n'inspire aucune inquiétude quand à sa première-jettisation avant 2011

EXTRAIT


Ça a encore fait plonk. Ça fait plonk sans arrêt. Plonk, plonk et replonk...

Un jour sans courrier.
Et puis ça refait Plonk.
Deux factures, un catalogue de vente par correspondance qui fait blong, un son très différent, plus métallique, plus voisé.
Et puis de nouveau plonk.
Et un jour PLONK PLONK ! Deux d'un coup ! Ils se concertent pour blesser encore plus profondément !
Elle m'avait prévenu, Marie-Paule : “Si tu cherches à devenir écrivain, il te faudra vivre sans orgueil.”
Jusqu'au jour où...
Les doctorants eux aussi doivent “vivre” sans orgueil tant qu'ils cherchent un poste universitaire.
Et quelle définition donne-t-on à l'orgueil ? C'est un péché véniel ? Et lécher des culs est alors une vertu qui mène au paradis... Combien de lécheurs de culs ont fait l'Histoire ?
Les insoumis font de belles histoires, font rire et frémir, mais ils ne gagnent pas les batailles rangées, seulement celles où il y a du désordre.

Malgré les refus, il continue à y croire. Il fait même bien plus que cela : se sachant condamné pour la fonction publique, Guillaume décide de s'enfermer sciemment dans une logique de création contrainte.
Il va écrire de manière officielle et publique, il va lui-même se passer commande de littérature au vu et au su du monde entier, afin d'obliger celui-ci à le reconnaître comme écrivain et à le soutenir... à moins qu'on ne le lâche.

Guillaume ne sait plus comment appeler l'objet qu'il a lancé dans la mare du grand monde. Il considère que “projet” est un mot rendu totalement indigeste du fait qu'il l'a utilisé des centaines de fois depuis le départ. Certains termes alternatifs comme “défi”, “pari” ou “challenge”, cités par certains de ses soutiens, ne correspondent pas ou plus à ce qu'il envisage. Pour lui, il s'agit d'abord d'un travail quotidien agréable fondé sur une promesse faite à lui-même, puis au reste du monde.
Cela entendu, il ne peut l'appeler “travail quotidien fondé sur une promesse” ni “promesse littéraire” (encore que, ce n'est pas si mal, quoiqu'un peu court) et pas davantage “travail” car ce mot ne recouvre qu'une partie de la réalité...

(...)

“Au fond, c'est l'argent qui vous intéresse” reprend la femme, bloquée sur son idée fixe que personne ne contredit assez vivement.


Guillaume ne comprend toujours pas ce qu'elle lui veut. Si elle le croit assez riche pour être un intéressant parti, elle se trompe... et c'est tellement une évidence que l'hypothèse ne tiendrait pas.

"Un livre de recettes iconoclaste ? C'est ce que vous voulez ?
– Oui. C'est une des spécialités de votre blogue, il me semble. Vous êtes assez nul pour construire une véritable histoire, mais dans le détail vous avez un certain décalage dans le style... Exploitez-le différemment et nous en tirerons du pognon...
– Bin merde !
– Merde ou pas, c'est mon dernier mot, monsieur. Réfléchissez."

De mieux en mieux... Le monde moderne cherche à nous tuer, à nous pressurer jusqu'à l'agonie profonde, à nous faire consommer jusqu'à plus faim. Mais Guillaume ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse écrire des livres de cuisine.
Or les éditions du Cousin, ça ne se refuse pas quand on débarque de nulle part...

"Vous commencerez pas présenter le concept que vous avez imaginé. Moi je le trouve très intéressant, pas pour lire, hein, ce n'est pas mon boulot de lire, mais pour vendre, pardon... ça je sais faire, vous me laissez faire, vous me fournissez la soupe, je me charge de la faire chauffer !"

Chroniques de paniques à Montoulbe, Panique n°13 "écris n'importe quoi", Sébastien Haton

lundi 15 novembre 2010

Bloguer moins pour écrire plus

J'aime bien laisser des petits mots ici, autant que des gros.
Les petits mots ont plein de fonctions :
Je salue les visiteurs fidèles ou ponctuels, volontaire ou égarés.
Je me fais vivant d'une autre manière.
Et je garde du temps pour poursuivre mes récits.

Et une petite mise au point à propos d'une notion qui me tient à cœur mais dont le traitement actuel me désole. Il s'agit de la liberté, au sens politique et citoyen du terme.
Je l'ai dit autre part sur le ouèbe il y a quelques minutes :
La liberté ce n'est pas "je fais ce que je veux et je t'emmerde" mais bien "je te respecte et de ce fait j'agis comme bon me semble du moment que cela ne te nuit pas".
Considérez cela comme un aphorisme qui n'engage que moi et ne me ronge pas le foie.

Soyez heureux.

dimanche 14 novembre 2010

Le silence haie d'or

Aujourd'hui, je n'ai rien à dire.
Ce n'est pas mon genre d'ouvrir un billet pour le raconter à tout le monde.

samedi 13 novembre 2010

Je te le pose là ? Histoire de bois II

Le samedi, c'est le jour de "la ville" pour les courses, les envois postaux et autres vernissages artistiques.
J'aime bien dire "la ville" pour une bourgade de 8000 habitants, moi qui ai habité dans une "grande ville" pendant 35 ans.
En rentrant de "la ville", je pensais travailler à mes écrits jusqu'à la nuit avancée... mais notre ami bûcheron m'a livré la suite du bois.
J'ai fini de ranger quand la nuit tombait. Il faisait tellement sombre que je n'ai même pas pu prendre de photo. J'essaierai de l'ajouter demain car le tas est beau.
Donc, je vais seulement commencer à écrire. A 18h40.
"Faut bien rentrer l'bois !" comme on dit chez nous.

Soyez heureux

vendredi 12 novembre 2010

Les stères sont volatiles

La journée d'hier fut consacrée pour une bonne partie au rangement annuel du bois de chauffage pour l'hiver.
Du fait de la pluie qui a commencé à tomber vers midi, notre aimable fournisseur n'en a amené que la moitié et nous avons pataugé dans une boue argileuse sombre et collante pour terminer avant la nuit.

J'aime beaucoup ranger le bois. Je ne saurais expliquer la chose autrement que par un atavisme familial fort. Des ancêtres bûcherons, une ferme dans les Vosges à la grange remplie de bûches décennaires...
Sans doute.
Sans doute aussi parce qu'avant même de déménager, ranger le bois était pour moi un des symboles forts de la vie à la campagne.
Et pour faire le nécessaire lien avec mes écrits, il n'est pas rare que mes personnages de romans coupent du bois ou en rangent...

Véronique m'a rejoint pour m'aider à empiler la deuxième moitié, prouvant que les doigts d'une artiste méticuleuse et habile savent aussi manipuler des bûches boueuses.
J'ai pris des photos du résultat, le tas abrité du fond du jardin et celui contre la maison avec des bâches battues par le vent, qui avaient volé çà et là...
Mais pas d'images des travailleurs : l'image du distingué linguiste-auteur et de la douce peintre-sculptrice couverts de boue et de sueur doit rester un fantasme, un souvenir à eux seuls accessible.

Devant la maison, trop facile car tombées du camion...

Au fond du jardin, près de l'atelier de Véronique.
Moins facile car amené par brouettes
en haut d'une bonne petite côte de vingt mètres
dans la boue et les pierres :))

jeudi 11 novembre 2010

Projet littéraire, étape 22

Ayant été livré en bois vers midi, je pensais zapper le message du jour ou bien simplement mettre deux lignes et une photo après avoir rangé mes 10 stères...
Or, si le rangement est terminé, les photos attendront car c'est le jour du bilan des 14 jours !!

Aujourd'hui, c'est la vingt-deuxième étape de mon projet littéraire 2010. On se rapproche terriblement du terme...
Et c'est la deuxième quatorzaine que je passe en utilisant peu ou pas du tout mon dé-assistant. Tout va bien de ce côté-là, je ne suis pas en manque.
3329 pages écrites (estimées) soit 178 de plus qu'au dernier pointage. Une progression très spectaculaire marquée par la progression toujours très importante de l'acquéreur de briquets et de quelques autres.

Voici le classement de la quatorzaine, avec comme toujours un lien direct vers la dernière présentation de chacun des 14 récits. Pour en savoir plus désormais, vous pouvez vous référer à tous les messages concernant ces récits en cours, ainsi qu'à ceux qui ne concernent que le projet littéraire proprement dit.
Je ne le répèterai jamais assez : ce blogue est intégralement archivé.

1 La sphère des immortels 572 pages
2 L'acquéreur de briquets 554
3 Les enfants nés-morts 457
4 Les amants miroirs 256
5 Textes pour oeuvres de Véronique Lafont 245
6 The chichougn 234
7 L'acheteur d'allumettes II 160
8 Chroniques de Montoulbe 155
9 Demain le ciel sera orange 141
10 L'épileptoïde 121
11 La chute de l'empire 110
12 Le sourire de ma boulangère 106
13 La folie des trisantesmes 103
14 Dicomots 95

Tout va bien devant ma machine à écrire.
La fin de l'année approche et je l'aborde sans peur.
Soyez heureux

mercredi 10 novembre 2010

Fed up with The chichougn...

Avant de passer demain à la pré-antépénultième étape de mon projet littéraire 2010, voici un nouveau point sur un des récits engagés.
Pour être clair, j'ai entamé il y a trois semaines une revue publique de mes 14 récits en cours. Celui d'aujourd'hui est le sixième sur la liste dans la rubrique considérée (ceci afin d'accéder aux précédentes présentations).
Rappels importants et permanents : Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et tout le blogue est archivé, d'ailleurs.

TITRE : Verbalphabet primer of animals : the whiny whingeing of Cécédille and the Consoling Creatures

GENRE : Histoire comique d'inspiration oulipienne, hommage aux Créatures Consolantes de Véronique Lafont
Version anglaise de l'œuvre achevée
"verbécédaire bestiaire ou la chichougne des créatures consolantes"

SYNOPSIS COURT : So British, la story des consoling creatures se divise en trois parts : les créatures outside, les créatures inside & the exhibition, le tout dans un délicieux anglais de contrebande. C'est la "version anglaise" de la chichougne de Cécédille et des créatures consolantes, récit déjà terminé et ne faisant pas partie du projet (voir lien plus haut).

AVANCEMENT : Approximativement 227 pages écrites. Dans le projet global, c'est LE récit qui stagne. C'est le plus fastidieux à écrire et, à mon avis, il sera aussi fastidieux à lire. Son intérêt sera purement graphique une fois qu'il sera mis en images avec les œuvres de Véronique.

Pas d'EXTRAIT : Pas d'extrait lisible, c'est toujours un vrai bidouillou linguistique pour l'instant. Si je ne l'abandonne pas, c'est tout autant dans l'idée d'en faire un objet artistique que pour respecter mon contrat moral
, la première raison dépassant heureusement la seconde :))

Soyez heureux

mardi 9 novembre 2010

Création lexicale involontaire

Ce matin, en travaillant sur la sphère des immortels, j'ai voulu écrire :

"...et se mettant à l'abri des courants d'air éventuels..."

Allant un peu vite, cela a donné :

"...et se mettant à l'abri des courants d'air éventules..."

J'ai vu la faute et j'ai pensé qu'un éventule pourrait être un néologisme commode pour désigner un "petit courant d'air".

Du coup je vais écrire :

"... et se mettant à l'abri d'éventuels éventules..."

et le tour est joué !
Ce que j'aime mon métier de lexicologue-écrivain.

lundi 8 novembre 2010

Un film qui m'a profondément ému

Je suis une sorte de cinéphile.
Pour autant, il est rare que je reste cloué à mon siège durant un film entier.
Ce fut le cas hier soir, nous avons regardé ce magnifique long métrage à la télévision : Disc...
Non, pas celui-ci, l'autre : Deux jours à tuer réalisé par Jean Becker, avec Albert Dupontel (magnifique).

Des amis à moi m'avaient dit "toi tu aimerais ce film" et ils avaient raison. Ils m'avaient même raconté la fin mais cela n'a en rien gâché mon plaisir car j'avais deviné la fin rien qu'en regardant la bande-annonce l'année de sa sortie.
Une première heure de jeu de massacre étonnamment bien joué et une deuxième partie plus courte, très douce, très triste aussi car on sent monter en nous la révélation de l'inéluctable issue...

C'est une œuvre qui me touche à plus d'un titre : Je sais ce que c'est que d'essayer de dégoûter les autres de soi afin qu'ils ne nous regrettent pas. C'était il y a très longtemps et je pensais qu'il me suffisait d'être odieux pour que les autres ne m'aiment plus. Par grand bonheur, j'ai retrouvé joie de vivre et amour des autres avant de me perdre.
Et puis la thématique de l'homme qui disparaît est l'objet de mon premier roman, "l'acheteur d'allumettes". Ces éléments, ajoutés au jeu exceptionnel d'acteurs que j'aime tant comme Albert, Marie-Josée et Pierre, font de "deux jours à tuer" un nouveau bijou dans ma filmographie idéale aux côtés de Brazil, eternal sunshine..., ne le dis à personne et bien d'autres.

Un jour, je songerai à en faire un liste un peu plus fournie.

Soyez heureux.

dimanche 7 novembre 2010

Inquiétude et dérision sans importance

Afin d'enrichir ma sélection de termes pour "le dictionnaire des termes que tout le monde connaît mais que personne ne sait bien définir", je suis passé de l'écoute de France Inter à celle de France Culture.
La première nommée m'a beaucoup apporté (de prosélytisme à prolégomènes en passant par oxymoron ou exégèse) mais depuis quelques semaines, ça stagne.
En changeant de chaîne, surtout dans ce sens-là, je m'imaginais boucler en peu de temps ma réserve de termes joyeusement abscons.
Et bin rien, depuis trois jours, non seulement mon panier est vide mais en plus je comprends tout. Tout ce que disent les intervenants est limpide, exprimé en termes simples et généralement pertinent.
Que se passe-t-il ? Je ne suis pas plus savant qu'avant, par conséquent c'est la chaîne radiophonique qui a changé. Mais si elle change, qui va la remplacer ?
Sapristouille de brimborion de coquecigrue !

vendredi 5 novembre 2010

Les textes pour oeuvres de Véronique Lafont s'épaississent

J'ai entamé il y a dix jours un survol quotidien de mes 14 récits en cours. Celui d'aujourd'hui est le cinquième sur la liste dans la rubrique considérée (ceci afin d'accéder aux précédents extraits).
Rappel : Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Je rappelle en outre que les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et que tout le blogue est archivé, d'ailleurs.


Il s'agit des textes pour Véronique Lafont, qui, le lecteur avisé ne l'ignore pas, est aussi ma compagne.
Les textes évoqués sont soit des commandes précises de Véronique pour ses peintures ou livres d'artiste, soit des poèmes écrits lorsque je la courtisais, soit des extraits de mes romans où interviennent des artistes dont le physique, le caractère et/ou le talent sont inspirés par elle.

TITRE : Textes pour œuvres de Véronique Lafont

GENRE : recueil de textes courts de factures diverses, principalement poétiques, mais aussi extraits de romans.

SYNOPSIS COURT : le recueil contient des haïkus, des sonnets en alexandrins, des correspondances imaginaires, des poèmes libres, des textes par couleurs, des récits bucoliques, des extraits de romans... tous écrits pour Véronique Lafont et son oeuvre artistique ou inspirés par l'artiste.

AVANCEMENT : Le volume estimé actuel est de 240 pages. Il continue à augmenter car nous avons quelques projets de coédition pour 2011 avec comme perspective un salon du livre d'artiste à la fin de l'année. Je dois donc produire pour les beaux yeux de ma dame...
On peut toutefois considérer que ce recueil, en tant que faisant partie de mon projet, est terminé !

EXTRAIT
Pour rire, une petite série de haïkus parlant d'oiseaux :


Un oiseau couché
Sur une feuille en soie de Chine
A un air penché

Le drame des oiseaux
Est d’apprendre à tomber jeunes
Et à voler tôt

« Je m’appelle oiseau »,
Disent tous les vautours du monde
Aussi les corbeaux

Il attend sur l’aire,
L’aigle léger comme un souffle d’air,
Un oiseau aux serres

Souffler dans les plumes
D’oiseaux qui prennent leur envol
De vous les parfume

L’oiseau et le chat
Vivaient pourtant d’amour tendre
Mais il le mangea

Haïkus de Sébastien Haton pour petits livres de Véronique Lafont

jeudi 4 novembre 2010

La découverte de l'amère plaque par Christophe Chocollomb

C'est important : j'ai découvert un nouveau chocolat assez extraordinaire.
Quand on connaît mon amour pour les chocolats, une découverte de ce genre est équivalente à trouver un ballon qui fait "pouic" dans une meule de compost.

Bonheur des sens, papilles qui dansent, capteurs olfactifs qui s'entrechoquent en vociférant "encore !"

Il s'agit d'un cacao criollo à l'orange et au piment d'Espelette.
Si, c'est vrai...

Je n'en dirai pas plus, ici on ne cite pas de marques, à part "shaton" et "verbe au vert" à la rigueur :)

Soyez heureux.

mercredi 3 novembre 2010

Retour aux "affaires"...

Et les affaires, ici, ce sont les romans qui s'écrivent au gré des jours qui fuient.
J'ai entamé il y a dix jours un survol quotidien de mes 14 récits en cours. Celui d'aujourd'hui est le quatrième sur la liste dans la rubrique considérée (ceci afin d'accéder aux précédents extraits).
Rappel : Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Je rappelle en outre que les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et que tout le blogue est archivé, d'ailleurs.

Pardon de le redire à chaque fois, mais c'est une évidence pour moi, qui n'a rien d'évident... pour les autres.

Voici donc aujourd'hui les amants miroirs, ces jeunes gens qui s'aimeront ou pas, c'est vous qui décidez.

TITRE : Les amants miroirs, voix de Clarance, voix de Lionel

GENRE : Romance miroir à deux voix

SYNOPSIS COURT : Lionel et Clarance vivent à Ménilmontant et se connaissent un peu. Il est vendeur de téléphones mobiles, elle est vendeuse en parfumerie. Il est désordonné, dragueur, fêtard, négligent et mange n'importe quoi. Elle est ordonnée, sérieuse, attentive, limite maniaque et fait très attention à ce qu'elle absorbe. Une amie commune, Clotilde, est persuadée qu'ils sont faits l'un pour l'autre et va tenter d'entre-mettre.
Ce roman répond à trois objectifs distincts : proposer la vision subjective de deux personnages différents à l'intérieur du récit, respecter la contrainte d'un nombre identique de lignes pour chacune des deux visions et enfin répondre au souhait de ma compagne de laisser partiellement le choix de la fin aux lecteurs. C'est sur la base des premier et second objectifs que j'ai commencé ce récit, le troisième est une surprise :)))

AVANCEMENT : 250 pages écrites et la certitude de le mettre en relecture bien avant l'hiver. Il me reste toujours à aller au bout de mon idée de "fins alternatives", chose assez compliquée et qui risque de donner des boutons de fièvre à un futur éditeur ;-))
Mais cela peut aussi beaucoup l'amuser, du moins je l'espère...

Petit EXTRAIT des amants miroirs, voix de Lionel en vert, voix de Clarance en violet :

Ce soir là, Clarance considéra qu'elle n'avait pas à faire d'effort particulier pour être belle. Elle ignorait l'être naturellement et croyait dur comme fer, à l'instar de certaines de ses copines, que les messieurs préféraient les bimbos trafiquées aux filles dans son genre. Le cheveu serait fou, l'ongle non limé, les vêtements non repassés, la peau respirerait. Elle serait belle comme un sac de pommes de terre à sa sortie de cave. Elle ne serait pas désirable, surtout pas. Avant de sortir de chez elle, elle ne résistera pas à la tentation de mettre une goutte de "passion bleue" sur le haut de sa gorge.

Lionel a travaillé sa mise pendant près d'une heure. Le coupe-nez pour les poils du nez, le coupe-oreilles pour les "cheveux de lynx", le rasoir trois lames, le baume après-rasage hypo-machinchouette, un peu de fond de teint "spécial mâles", tout le matériel le plus designé est mis à contribution ; chaque objet a été commandé dans le catalogue habituel. Là où l'homme médiocre utilise les ciseaux à ongles pour se couper tout ce qui dépasse, l'homme contemporain possède un noble objet pour chaque tâche. Le résultat est souvent le même qu'avec n'importe quel outil bon marché mais l'intention, l'awareness font toute la différence.

C'est purement professionnel. Ce jeune homme voudra peut-être en acheter à ses greluches...
Clarance n'est pas dupe mais fait mine de ne pas s'en rendre compte. L'équation est simple : sa meilleure amie entremetteuse et célibataire endurcie invite deux célibataires du sexe opposé sous prétexte de passer une bonne soirée...

Jean-Claude Van Damme est aussi abonné à ce catalogue. C'est la pub qui le dit...
De toute façon, Lionel ne sera pas entièrement satisfait du résultat. D'habitude, il ne se pose pas de questions mais là... il voudrait être parfait tout en sachant qu'il ne le sera jamais. Il fait semblant d'ignorer que Clarance s'en moque.

Une fois dehors, Clarance flâne au hasard au lieu de se diriger vers l'appartement de son amie. Après tout, elle ne m'a pas donnée d'heure...
"Ah bin te voilà déjà, siffle Clotilde à Clarance dès sa sortie de l'ascenseur.
- Ouais ouais...
- Nan mais je ne t'avais pas obligé à venir, non plus. Si j'avais su que ça t'embêtait à ce point-là...
- Pas de panique, je suis là, et puis si je suis en retard, c'est tout simplement...
- Nan, t'as pas fait ça ?
- Et si. Je suis allée à mon cours de yoga."

Sur le trajet pourtant court, Lionel se regarde dans toutes les vitrines pour vérifier que la légère brise du soir ne relève pas sa mèche impeccablement aplatie.
"Salut, mon grand, tu es le premier. Ca pulse ?
- Pas mal... j'espérais arriver assez en retard pour découvrir la miss dans ton canapé...
- Ne rêve pas, la "miss" était moyen tiède pour un dîner aux chandelles, même avec moi comme chaperonne, alors je te préviens : vas-y tout doux avec elle, ce n'est pas une gourgandine à prendre et à jeter...
- Oh... Tu me juges bien mal...
- Détrompe-toi, si je devais te juger, tu serais mort."

Les amants miroirs, chapitres 4 et 4bis, Sébastien Haton

mardi 2 novembre 2010

De l'intérêt de piétiner son tas de compost

En parlant hier et avant-hier de mon chien qui joue aux baballes, je me disais que j'allais revenir aux sujets sérieux et reprendre la description de mes récits en cours...
Mais voilà, nous avons retrouvé un ballon perdu depuis plus d'un an !
Dans la vie d'un chien et de son maître joueurs, c'est un événement majeur !

L'anecdote est amusante du reste, et je m'en vais vous la narrer tout de go :

En me jetant sur mon tas de compost dans le but d'attraper au vol un autre ballon, j'ai entendu une sorte de "pouic".
Chien et moi avons immédiatement échafaudé plusieurs hypothèses scientifiques :
1/ Mon saut fantastique a libéré une poche d'air, laquelle a produit en s'échappant cette sorte de "pouic".
2/ Un malheureux animal a crié sa douleur, par exemple un petit campagnol qui aura trouvé que son nid serait là aussi chaud qu'odorant.
3/ Le son provenait d'une autre source et était seulement concomitant à mon saut.
4/ Serait-ce ce ballon sonore perdu en octobre 2009 ??

Bref, je suis (aussi) un scientifique alors j'expérimente : je resaute.
"Pouic", toujours aussi faible et lointain, mais incontestablement "pouic". Fifou et moi rayons l'hypothèse 3.
Je creuse un peu et je resaute.
pouic
creuse, saute
pouic (plus fort)
creuse, saute
pouic (de plus en plus fort)
recreuse, resaute
et le voilà !
Jauni et verdi par treize mois passés dans les végétaux en décomposition !
Fifou est trop jeune pour avoir connu ce ballon, qui devient instantanément son préféré, sans doute parce qu'il porte en son plastique l'odeur indélébile de la pourriture la plus saine et parce qu'il émet de merveilleux "pouic" à chaque fois qu'on le presse...

Alors voilà, ce n'est pas ma faute si nos jeux et ris de milieu d'après-midi apportent croustillantes anecdotes à mon moulin à paroles.
Demain, si ça se trouve, je parlerai de ce jouet qui réapparaîtra en haut du cerisier à la suite de la chute des feuilles d'icelui.
Demain, plutôt, nous reviendrons aux récits en cours...

Pour terminer, voici les preuves en images de ce sauvetage miraculeux :

"Alors oui, comme vous pouvez le constater, cette baballe a subi
les outrages de la nature en décomposition et..."


"Touche pas à ça, gredin, si tu tiens à tes doigts !!"


lundi 1 novembre 2010

S'enfonçant dans le blogue culinaire et les bons sentiments

Déjà trois jours sans parler d'écrits.
Vous eûtes droit à l'assiette de légumes à l'eau.
Puis à la quichaton au saumon.
Et aujourd'hui je suis en panne de message. Je veux dire : je sais très bien de quoi je suis censé vous parler aujourd'hui et cependant je n'en ai aucune envie.
Pourquoi ?
C'est très simple, j'ai des vœux de joie pour tout le monde, des bons souhaits, des gentilles pensées.
Le reste attendra.

Soyez heureux.