Retour à la troisième présentation et à l'état d'avancement des quatorze récits engagés dans mon projet littéraire 2010.
Après avoir rentré le bois et pontifié un peu, voici le septième du classement : Les chroniques de panique à Montoulbe !
Le principe est toujours le même :
Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et tout le blogue est archivé, d'ailleurs.
TITRE : Chroniques de paniques à Montoulbe
GENRE : Nouvelles réalistes à tendance fantastique croissante
SYNOPSIS COURT : Guillaume et Iris veulent déménager ; Guillaume et Iris cherchent une maison ; Guillaume et Iris trouvent une maison ; Guillaume et Iris déménagent ; Guillaume et Iris emménagent ; Guillaume et Iris découvrent leur nouvel environnement, Guillaume et Iris ont des ennuis, etc.
En bref, Guillaume et Iris vivent d'une manière décalée et irréaliste ce que Véronique et moi vivons depuis trente mois.
Beaucoup de joie de vivre et d'auto-dérision, aucune amertume : voici ce qui caractérise ce recueil par-dessus tout.
AVANCEMENT : environ 155 pages écrites. Le nombre d'historiettes n'est pas limité en nombre. Par conséquent, son volume actuel est satisfaisant et n'inspire aucune inquiétude quand à sa première-jettisation avant 2011
EXTRAIT
Ça a encore fait plonk. Ça fait plonk sans arrêt. Plonk, plonk et replonk...
Un jour sans courrier.
Et puis ça refait Plonk.
Deux factures, un catalogue de vente par correspondance qui fait blong, un son très différent, plus métallique, plus voisé.
Et puis de nouveau plonk.
Et un jour PLONK PLONK ! Deux d'un coup ! Ils se concertent pour blesser encore plus profondément !
Elle m'avait prévenu, Marie-Paule : “Si tu cherches à devenir écrivain, il te faudra vivre sans orgueil.”
Jusqu'au jour où...
Les doctorants eux aussi doivent “vivre” sans orgueil tant qu'ils cherchent un poste universitaire.
Et quelle définition donne-t-on à l'orgueil ? C'est un péché véniel ? Et lécher des culs est alors une vertu qui mène au paradis... Combien de lécheurs de culs ont fait l'Histoire ?
Les insoumis font de belles histoires, font rire et frémir, mais ils ne gagnent pas les batailles rangées, seulement celles où il y a du désordre.
Malgré les refus, il continue à y croire. Il fait même bien plus que cela : se sachant condamné pour la fonction publique, Guillaume décide de s'enfermer sciemment dans une logique de création contrainte.
Il va écrire de manière officielle et publique, il va lui-même se passer commande de littérature au vu et au su du monde entier, afin d'obliger celui-ci à le reconnaître comme écrivain et à le soutenir... à moins qu'on ne le lâche.
Guillaume ne sait plus comment appeler l'objet qu'il a lancé dans la mare du grand monde. Il considère que “projet” est un mot rendu totalement indigeste du fait qu'il l'a utilisé des centaines de fois depuis le départ. Certains termes alternatifs comme “défi”, “pari” ou “challenge”, cités par certains de ses soutiens, ne correspondent pas ou plus à ce qu'il envisage. Pour lui, il s'agit d'abord d'un travail quotidien agréable fondé sur une promesse faite à lui-même, puis au reste du monde.
Cela entendu, il ne peut l'appeler “travail quotidien fondé sur une promesse” ni “promesse littéraire” (encore que, ce n'est pas si mal, quoiqu'un peu court) et pas davantage “travail” car ce mot ne recouvre qu'une partie de la réalité...
(...)
“Au fond, c'est l'argent qui vous intéresse” reprend la femme, bloquée sur son idée fixe que personne ne contredit assez vivement.
Guillaume ne comprend toujours pas ce qu'elle lui veut. Si elle le croit assez riche pour être un intéressant parti, elle se trompe... et c'est tellement une évidence que l'hypothèse ne tiendrait pas.
"Un livre de recettes iconoclaste ? C'est ce que vous voulez ?
– Oui. C'est une des spécialités de votre blogue, il me semble. Vous êtes assez nul pour construire une véritable histoire, mais dans le détail vous avez un certain décalage dans le style... Exploitez-le différemment et nous en tirerons du pognon...
– Bin merde !
– Merde ou pas, c'est mon dernier mot, monsieur. Réfléchissez."
De mieux en mieux... Le monde moderne cherche à nous tuer, à nous pressurer jusqu'à l'agonie profonde, à nous faire consommer jusqu'à plus faim. Mais Guillaume ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse écrire des livres de cuisine.
Or les éditions du Cousin, ça ne se refuse pas quand on débarque de nulle part...
"Vous commencerez pas présenter le concept que vous avez imaginé. Moi je le trouve très intéressant, pas pour lire, hein, ce n'est pas mon boulot de lire, mais pour vendre, pardon... ça je sais faire, vous me laissez faire, vous me fournissez la soupe, je me charge de la faire chauffer !"
Chroniques de paniques à Montoulbe, Panique n°13 "écris n'importe quoi", Sébastien Haton
Tellement interessant Seb! J'adore les jeu de mots qui cascadent en des sons doux ou saccadés dans l'histoire. Ca a du rythme, pas ennuyant dutout! Je vais surement lire le reste!
RépondreSupprimerDevant un bon Frangelico sur glace bien sur!
C'est bien agréable à "entendre par la vue", Magnolia, merci :))
RépondreSupprimerEt en plus je viens d'apprendre l'existence d'une liqueur de noisettes italienne présentée dans une jolie bouteille... J'ai presque envie de goûter !
Bien à toi,
sébastien
projet,challenge,défi....moi j'aime bien le terme d'ouvrage ou d'oeuvre parce qu'il englobe l'idée de travail,de long terme et en mm temps de liberté individuelle...
RépondreSupprimerFlo, pour moi-même j'avais choisi le terme de "dessein" pour la connotation et la sonorité.
RépondreSupprimerMais pour le jeune Guillaume de la nouvelle il n'y a pas de bon terme car il ne le vit pas bien ;))
Amitiés
sébastien
dessein pour toi,c'est très bien...pour guillaume son destin est entre tes mains! il aurait pu plus mal tombé!... :-)
RépondreSupprimerFlo, ta remarque est très gentille ;)) mais elle n'engage que toi. Les personnages de mes récits sont parfois maltraités au-delà du raisonnable.
RépondreSupprimerIl faut croire que tout mon sadisme passe dans la littérature :))
Heureusement, j'écris aussi des textes joyeux !
Tu sais Seb, tu ne peux pas mourir sans avoir gouté une fois au Frangelico!
RépondreSupprimerJ'y penserai, Magnolia, d'autant que j'adore les noisettes :))
RépondreSupprimer