vendredi 29 avril 2011

Puisqu'il s'agit de littérature

Manque d'inspiration aujourd'hui.

Alors un seul mot d'ordre, lisez les livres d'Anne Percin et de Christophe Spielberger.

Bons écrivains, bons humains.

Et moi je serai plus bavard un autre jour.

jeudi 28 avril 2011

Cette fois, il n'ira pas plus loin

Notre bel orme de 403 ans n'atteindra jamais les 404, fragilisé par ses nombreuses blessures et rattrapé par la terrible maladie qui a décimé tous ses semblables. Le compte-rendu du conseil municipal est limpide :

"
Monsieur S. s’est rendu sur place et a constaté que malheureusement l’Orme était mort. Le nécessaire sera fait afin de couper les branches qui présentent un danger. Une réflexion sera menée sur l’utilisation du bois coupé..."

Le hameau a perdu son arbre remarquable et voit s'écrouler son manoir quasi-millénaire. Heureusement, nous tenons bon et la nature est magnifique.

L'orme "en pleine forme", l'année de ses 401 ans
devant le manoir millénaire.
Photo historique

samedi 23 avril 2011

Les livres les plus beaux

A force de parler de "mes" livres, de "mon" éditeur, de "mes" romans, de "mes" Rimotises (en partage)... j'oublie un peu que mes premières parutions littéraires sont des textes offerts à ma douce pour qu'elle les intègre à ses livres d'artiste.

Les derniers nés de son atelier magique et mouvant sont de pures merveilles, notamment celui qui utilise un texte que j'écrivis en 2002 et que je lui dédiai, avec le secret espoir qu'elle me remarquât et qu'elle m'aimât bien...
Véronique l'appelle sobrement "mail courtisan" ; le jeune homme que j'étais à l'époque de son élaboration n'aurait jamais pensé le voir monté de cette merveilleuse façon.

" Gardez la couleur - La douleur, fardez - 59 Plis "
Nouveau livre d'artiste, plissé comme un éventail
Ouvert 100 x 50 cm - Fermé 10 x 50 cm
Texte de Sébastien Haton : mail courtisan adressé à v.LaFont en 2003)

Journal d'atelier, dit "le semainier", effet de perspective

FEUILLES DÉLICATES
La griffe "Shaton" sous son artiste favorite.
Pas peu fier...

mardi 19 avril 2011

Extrait pur jus

Entre la sortie des Rimotises volume 1 dans l'euphorie générale (ouvrage toujours disponible, bien sûr) et l'imminente reprise en main des romans quasi-finis-mais-pas-tout-à-fait, il y a "demain le ciel sera orange". Remplissage des trous, relectures et révision..., le travail fut long et intense mais il est presque terminé.
Voici, pour vous donner envie, un petit extrait de la bête à paraître en septembre prochain. Il s'agit ici de la visite du Maître du Monde chez une demoiselle qu'il connaît un peu car elle est "assistante à la procréation" dans le Palais de la reproduction (sic) où il se rend chaque semaine :

Enfin, il parvient devant l'immeuble correspondant à l'emplacement inscrit dans l'annuaire et sur la carte. Son cœur bat si fort qu'il l'entend dans ses tempes, dans ses poignets, dans l'intérieur de ses cuisses comme s'il avait sept cœurs battant la même chamade en cadence. La porte principale est ouverte et rien ni personne ne l'empêche de la franchir, ni homme ni machine, aucune présence de caméra-voix non plus. Sur une des boîtes aux lettres de l'entrée il voit écrit Youliettebelle Piatr, 3ème étage gauche.
Il doit s'arrêter un moment pour ne pas s'évanouir dans les escaliers, en proie à un trouble aussi nouveau que violent. Et puis il monte, s'élève, s'oublie jusqu'à devenir un autre homme complètement fondu dans ce nouveau quartier.
Parvenu devant l'appartement dont la porte est ornée du nom si beau, il hésite entre frapper et sonner, alors il fait les deux. On lui ouvre, on lui sourit étrangement, la tête penchée et une expression de vraie surprise et de joie mêlées sur le visage.
Quelque part, la scène est hors du réel, en tous les cas au-delà des connaissances bien naïves du jeune homme.
Qui peut être cette jolie jeune femme aux traits si doux et à la vêture si délicate ?

« Seigneur Taa ! C'est vous ? Ici ? »

La voix ne trompe pas, elle, car c'est le seul élément qui n'est ni apprêté ni fardé lorsqu'elle œuvre au Palais de la reproduction. Une voix douce, enveloppante, avec une pointe d'acidité dans les aigus, faisant passer dans l'ensemble quelques modulations étranges mais pas désagréables.

« Comment avez-vous trouvé où je vis ? Vous voulez entrer ? »

Taa Taa la suit sans un mot. Il ne peut s'empêcher d'admirer sa silhouette prisonnière d'un pantalon jean serré et d'un maillot de corps blanc à la limite d'être transparent. Et surtout, débarrassée de son bonnet hygiénique règlementaire, une chevelure abondante et d'une couleur moyenne transforme la gentille préparatrice en créature de rêves... voire au-delà des rêves habituels de l'homme qui la découvre.
Il est certain que la femme si belle qui l'accueille attend qu'il parle, qu'il exprime les raisons de sa présence dans un quartier aussi éloigné du sien. Quelque part au fond de son cœur, Pia Pia ne détesterait pas qu'il la redemande en mariage. Elle se contient et décide de patienter, c'est lui qui s'est déplacé, c'est lui qui l'a cherchée, c'est lui qui parlera. Ou pas...

« Je t'offre quelque chose à boire ? ose-t-elle en employant un tutoiement auquel il n'est manifestement pas habitué.
- Oui... Encore que... à cette heure-ci, on ne sert que de l'infusion d'artichaut... »

Pia Pia éclate de rire et le regarde drôlement.

« Tu crois à ces histoires de lois ? Moi j'ai toujours cru à de bonnes blagues. Enfin, moi... moi et les autres qui habitons ici, tous ceux à qui je parle !
- ...
- Allez, je te fais goûter un vin blanc moelleux ? Je suis presque sûre que tu n'en bois jamais.
- C'est-à-dire... On va nous punir...
- Mais non, voyons ! Nous n'aurons qu'à nier ! ajoute-t-elle des rires plein la voix.
- Comme vous voudrez, Pia Pia.
- Tutoie-moi, s'il te plaît. Et appelle-moi Youliettebelle. Pia Pia, c'est un surnom qu'on m'a donné au travail. Je n'aime pas trop, je préfère mon prénom.
- Ton prénom... », articule péniblement celui qui n'en a pas.

La jeune femme le laisse seul un moment pour aller remplir des verres en cuisine. Taa Taa jette un coup d'œil autour de lui et remarque un écran de contrôle en fonctionnement. S'étonnant de voir un tel appareil chez son amie, il s'approche et se retrouve face à une scène en couleurs d'une étonnante netteté. Ce qu'il y voit le fige, le sidère ; puis il se reprend et se prépare à intervenir !

« Vite, Pi... Youliettebelle ! Quelqu'un est en train de se faire agresser ! Il faut me dire où c'est ! Où est-ce ?
- Pardon ? J'étais dans la cuisine et...
- Cet homme, là, il va se faire rattraper ! Dis-moi où c'est !
- Mais enfin, Taa, c'est un film...
- Je sais bien que c'est un film ! Mais il faut l'aider !
- Ce n'est pas du vrai, tu sais ?
- Pas du vrai...?
- Non, c'est une œuvre de fiction jouée par des acteurs.
- Des acteurs...?
- Tu n'as pas la télévision ?

- Je ne sais même pas ce que c'est... » murmure Taa Taa en se laissant glisser à bout de forces au fond d'un canapé incroyablement confortable
.

Demain le ciel sera orange, chapitre 9, sébastien haton

samedi 16 avril 2011

Les belles rencontres

Hier soir, nous avons passé une excellente "soirée au musée" dans une formule très originale proposée par le chouette musée des arts naïfs de Noyers-sur-Serein. J'en raconterai les détails très prochainement, parce que le lieu le mérite, les collections, les artistes qui y passent, les amis du musée et son conservateur le méritent :)

L'exposition éphémère en cours présente les Poupées Sauvages de Corinne Chalmeau, qui ne sont pas sans rappeler certaines Créatures Consolantes d'une artiste que j'ai plaisir à côtoyer plus que souvent !
L'artiste et son compagnon Philippe Poivert nous ont séduits par leur gentillesse et leur sympathie. Quant aux poupées Sauvages, nous en sommes littéralement tombés amoureux !

On y était !
Et c'était comme c'est écrit sur l'affiche :))

Quelques Créatures de Véronique Lafont
"Y a comme un air de famille, les gars !"

mercredi 13 avril 2011

Plus que sept heures

L'on constatera justement que je poste peu en ce moment.
C'est normal, je consacre l'essentiel de mon temps d'écriture à un roman que je dois rendre ce soir au plus tard. Pour le finir, j'ai tenu cette semaine un rythme digne de l'an dernier... c.f. toutes les étapes de mon marathon littéraire dont ce roman à paraître est l'un des quatorze rameaux.

A très bientôt pour de nouvelles aventures fraîches.
Soyez heureux,
s.

samedi 9 avril 2011

Rimotises, inédit non publié

L'événement de la semaine, c'est toujours la sortie des Rimotises !
Un excellent ouvrage très recommandable.

A la suite de l'appel de notre éditeur, je lui ai envoyé 12 textes. Il en a retenu 8 pour le recueil, en a utilisé un neuvième pour faire le "teasing" du livre et je vais à présent vous en dévoiler un des 3 derniers en exclusivité MONDIALE !
Pour ceux qui ont déjà ou auront le livre en leur possession, il s'agit du même tirage que mon histoire "l'enfant-robot tristouillard" et l'on reconnaîtra ici les enquêteurs Harriettass Boyleltong Martin et Etienne Rose, présents dans les Rimotises et dont je poursuis les aventures à grande échelle :

TIRAGE
abcès, approche, assumer, barbue, bavasseur, charretée, chèvre, effectivement, éjaculer, encliqueter, enfant-robot, engliche, finasser, hululement, ignoble, nickelé, renfoncer, sous-système, susceptible, tristouillard,


Le policier tristouillard crève l'abcès

"T'es tristouillard, mon pauvre vieux ?
- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Tristouille... et susceptible, avec ça ! C'est l'affaire de l'informaticien mutilé qui te mine ?
- Bof... Oui et non... J'en ai vu tellement. Tiens, à propos d'informaticien, ils ont rappelé pour l'implantation du sous-système de protection des données ?
- J'en sais rien."

Les yeux du massif Étienne Rose se renfoncent dans leurs orbites. Depuis leur dernière enquête, H.B. Martin a les pieds nickelés au point de refuser de quitter son bureau en faux bois d'acajou.

"Toutes ces ordures sont ignobles, tu sais ! s'exclame brusquement le vieux flic comme dans un hululement d'hibou catarrheux. On finasse, on finasse... mais les assassins que l'on arrête sont vite remplacés par plus cruels qu'eux.
- Eh bin, t'es atteint...
- J'ai bien le droit d'avoir des doutes existentiels, non ? To be or not to be, comme dit l'engliche qui a écrit tout le théâtre de son pays ! Ça veut dire je pense donc je suis... ou un truc approchant... J'ai des émotions normales, tu vois, je ne suis pas une machine. Je n'ai pas été un enfant-robot, je ne suis pas un adulte-robot, le genre qui s'encliquète un bitoniot pour ne rien éprouver de concret..."

Les paroles d'Harriettass Boyleltong Martin s'éjaculent hors de sa bouche à une vitesse qui décontenance le massif Étienne Rose.
Bien qu'effectivement leurs dernières affaires communes fussent un peu spéciales, le plus âgé des deux n'avait jamais montré autant de vulnérabilité. Le plus jeune a cependant une conscience professionnelle à faire partager :

"O.K. Je n'ai pas envie de t'embêter avec ça, vieux, mais on nous appelle sur une affaire... Un fermier qu'on a retrouvé au milieu de l'enclos d'un troupeau de chèvres, empalé sur une fourche et couché sur une charretée de foin... Tu viens avec ?
- Bof, si tu insistes..."

Malgré ses "doutes existentiels", Harriettass B. Martin remarqua que le défunt dégageait une redoutable odeur de poisson qui couvrait l'environnement caprin très odorant.
En à peine quelques minutes, il se fit expliquer par un voisin que le fermier mort avait pour pire ennemi un pêcheur artisanal ombrageux, surnommé "le bavasseur", dont la spécialité était la pêche à la barbue...

"C'est bien la vieille barbue que ça sentait, Rose, j'en étais sûr !
- Ne m'appelle pas Rose, Harriette, s'il te plaît."

Le pêcheur assuma rapidement sa culpabilité grâce à Étienne et à son approche musclée des interrogatoires. l'affaire fut bouclée si vite que le vieux Martin lui-même retrouva une certaine joie de vivre.

"J'ai crevé l'abcès" dit-il simplement au commissaire Placardat, lequel s'inquiétait de l'état de son collaborateur le plus efficace et le plus fragile.

FIN

mercredi 6 avril 2011

Cette fois, il existe vraiment

Je ne parle que de ça en ce moment et cette fois, il est sorti pour de bon. "Les Rimotises I, à mots comptés" sont une réalité tangible et palpable !
J'ai reçu mes exemplaires à moi ce matin. Le livre est très beau et son contenu est d'une grande richesse littéraire, levant en cela une très légère appréhension qui me restait, ayant donné le BAT sur mes 8 textes sans prendre connaissance des 39 autres que je n'avais pas écrits...
Eh bien ils sont tous excellents, drôles, intelligents et fort bien écrits. Je suis fier et heureux d'être un des auteurs de ce recueil et je vous le recommande plus que jamais.

D'ailleurs, je vous encourage à faire un buzz dessus ; il le mérite. Bien entendu ce buzz sera efficace à deux conditions :

- Que vous disposiez d'un exemplaire (au moins, dans la limite de 10 000 par personne). Après tout, c'est une condition "non sine qua non" puisque je vous demande de croire sur parole le fait que cet ouvrage est exceptionnel !
- Que vous suiviez la chaîne Internet à la mode shaton, laquelle se décline comme suit :
Si tu fais le buzz, tu auras ma bénédiction. Je te l'accorde : elle ne sera que symbolique mais elle aura l'avantage de la sincérité, comme je le dis souvent.
Si tu ne fais pas le buzz, tu n'auras pas de malédiction au nom du grand principe selon lequel je ne fais pas à autrui ce que je ne voudrais pas qu'il me fît ;))

Tous les renseignements sur "à mots comptés" sont disponibles sur cette page et je les rappelle sur mon blogue.

"Cette fois, il existe vraiment" I
La couverture... devant un tableau fraîchement déballé
de l'extraordinaire Isabelle Faivre

"Cette fois, il existe vraiment" II
shaton au milieu de ses pairs...

"Cette fois, il existe vraiment" III
Même à l'intérieur, c'est pour de vrai...

Aujourd'hui, shaton vous aime plus que jamais parce que d'une certaine façon vous avez activement participé à cet événement.

dimanche 3 avril 2011

Une semaine qui s'annonce... exceptionnelle

Première semaine d'avril après le 01, grosse concentration d'événements.
J'ai bien attendu le 02 ou le 03 pour écrire ce message afin que chacun comprenne qu'il ne s'agit pas d'une plaisanterie de la famille des piscidés.

Cette semaine, mon premier livre paraît, le 05 pour être précis. C'est un ouvrage collectif qui vaut le coup, c'est moi qui vous l'assure, à moins que vous n'aimiez pas les jeux de langues.
Il s'agit des Rimotises volume 1, à mots comptés, disponibles exclusivement sur le site de l'éditeur et, peut-être mais sans garantie, dans quelques excellentes librairies.
Des extraits sont visibles sur le blogue des éditions AO et sur un de mes posts précédents.

Cette semaine, je remets à ce même éditeur la version pré-définitive d'un de mes romans, qu'il prévoit de faire paraître en septembre prochain. Ayant lu la version pré-pré-définitive et l'ayant trouvée correcte, ce monsieur ne devrait pas rejeter l'objet.

Cette semaine enfin, ma mission de participation à l'écriture d'un grand dictionnaire de langue française doit officiellement démarrer. Après plusieurs mois de préparation, de réunions et de lecture d'articles, je vais donc officiellement réintégrer le monde merveilleux de la lexicolo-lexicographie.
Soyons prudent : Je DEVRAIS réintégrer ce monde merveilleux. Gardons le conditionnel tant que la chose n'est pas contractualisée.

Voilà, je pense à vous en espérant que nous trouverons ensemble des raisons de nous réjouir d'être vivants en ce bas-monde.
Soyez heureux et lisez beaucoup, à commencer par les Rimotises !