mercredi 3 novembre 2010

Retour aux "affaires"...

Et les affaires, ici, ce sont les romans qui s'écrivent au gré des jours qui fuient.
J'ai entamé il y a dix jours un survol quotidien de mes 14 récits en cours. Celui d'aujourd'hui est le quatrième sur la liste dans la rubrique considérée (ceci afin d'accéder aux précédents extraits).
Rappel : Si vous voulez jouer au relecteur partiel, je vous invite à me dire lequel ou lesquels de ces 14 machins vous voudriez voir édités avant les autres.
Je rappelle en outre que les messages plus anciens traitant de mes récits en cours sont archivés ici.
Et que tout le blogue est archivé, d'ailleurs.

Pardon de le redire à chaque fois, mais c'est une évidence pour moi, qui n'a rien d'évident... pour les autres.

Voici donc aujourd'hui les amants miroirs, ces jeunes gens qui s'aimeront ou pas, c'est vous qui décidez.

TITRE : Les amants miroirs, voix de Clarance, voix de Lionel

GENRE : Romance miroir à deux voix

SYNOPSIS COURT : Lionel et Clarance vivent à Ménilmontant et se connaissent un peu. Il est vendeur de téléphones mobiles, elle est vendeuse en parfumerie. Il est désordonné, dragueur, fêtard, négligent et mange n'importe quoi. Elle est ordonnée, sérieuse, attentive, limite maniaque et fait très attention à ce qu'elle absorbe. Une amie commune, Clotilde, est persuadée qu'ils sont faits l'un pour l'autre et va tenter d'entre-mettre.
Ce roman répond à trois objectifs distincts : proposer la vision subjective de deux personnages différents à l'intérieur du récit, respecter la contrainte d'un nombre identique de lignes pour chacune des deux visions et enfin répondre au souhait de ma compagne de laisser partiellement le choix de la fin aux lecteurs. C'est sur la base des premier et second objectifs que j'ai commencé ce récit, le troisième est une surprise :)))

AVANCEMENT : 250 pages écrites et la certitude de le mettre en relecture bien avant l'hiver. Il me reste toujours à aller au bout de mon idée de "fins alternatives", chose assez compliquée et qui risque de donner des boutons de fièvre à un futur éditeur ;-))
Mais cela peut aussi beaucoup l'amuser, du moins je l'espère...

Petit EXTRAIT des amants miroirs, voix de Lionel en vert, voix de Clarance en violet :

Ce soir là, Clarance considéra qu'elle n'avait pas à faire d'effort particulier pour être belle. Elle ignorait l'être naturellement et croyait dur comme fer, à l'instar de certaines de ses copines, que les messieurs préféraient les bimbos trafiquées aux filles dans son genre. Le cheveu serait fou, l'ongle non limé, les vêtements non repassés, la peau respirerait. Elle serait belle comme un sac de pommes de terre à sa sortie de cave. Elle ne serait pas désirable, surtout pas. Avant de sortir de chez elle, elle ne résistera pas à la tentation de mettre une goutte de "passion bleue" sur le haut de sa gorge.

Lionel a travaillé sa mise pendant près d'une heure. Le coupe-nez pour les poils du nez, le coupe-oreilles pour les "cheveux de lynx", le rasoir trois lames, le baume après-rasage hypo-machinchouette, un peu de fond de teint "spécial mâles", tout le matériel le plus designé est mis à contribution ; chaque objet a été commandé dans le catalogue habituel. Là où l'homme médiocre utilise les ciseaux à ongles pour se couper tout ce qui dépasse, l'homme contemporain possède un noble objet pour chaque tâche. Le résultat est souvent le même qu'avec n'importe quel outil bon marché mais l'intention, l'awareness font toute la différence.

C'est purement professionnel. Ce jeune homme voudra peut-être en acheter à ses greluches...
Clarance n'est pas dupe mais fait mine de ne pas s'en rendre compte. L'équation est simple : sa meilleure amie entremetteuse et célibataire endurcie invite deux célibataires du sexe opposé sous prétexte de passer une bonne soirée...

Jean-Claude Van Damme est aussi abonné à ce catalogue. C'est la pub qui le dit...
De toute façon, Lionel ne sera pas entièrement satisfait du résultat. D'habitude, il ne se pose pas de questions mais là... il voudrait être parfait tout en sachant qu'il ne le sera jamais. Il fait semblant d'ignorer que Clarance s'en moque.

Une fois dehors, Clarance flâne au hasard au lieu de se diriger vers l'appartement de son amie. Après tout, elle ne m'a pas donnée d'heure...
"Ah bin te voilà déjà, siffle Clotilde à Clarance dès sa sortie de l'ascenseur.
- Ouais ouais...
- Nan mais je ne t'avais pas obligé à venir, non plus. Si j'avais su que ça t'embêtait à ce point-là...
- Pas de panique, je suis là, et puis si je suis en retard, c'est tout simplement...
- Nan, t'as pas fait ça ?
- Et si. Je suis allée à mon cours de yoga."

Sur le trajet pourtant court, Lionel se regarde dans toutes les vitrines pour vérifier que la légère brise du soir ne relève pas sa mèche impeccablement aplatie.
"Salut, mon grand, tu es le premier. Ca pulse ?
- Pas mal... j'espérais arriver assez en retard pour découvrir la miss dans ton canapé...
- Ne rêve pas, la "miss" était moyen tiède pour un dîner aux chandelles, même avec moi comme chaperonne, alors je te préviens : vas-y tout doux avec elle, ce n'est pas une gourgandine à prendre et à jeter...
- Oh... Tu me juges bien mal...
- Détrompe-toi, si je devais te juger, tu serais mort."

Les amants miroirs, chapitres 4 et 4bis, Sébastien Haton

3 commentaires:

  1. ouh lala ! d'emblée : J'ADORE ! et sache que j'adore peu de choses !

    Mais là waouh ! Je ne veux pas émettre de critiques, je veux juste te dire mon émotion: j'aime le sujet traité, et j'aime ton style d'écriture. Tes écrits sont-ils amenés à être publiés ou tu écris juste pour ton plaisir ?

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  2. J'ai du rater un bout, mais ou en est-on de notre roman collectif?

    Bises

    Karo

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  3. Bonjour Gabrielle, j'apprécie vraiment ce commentaire :))
    Comme je l'écris parfois, le plaisir des lecteurs nourrit le mien, et j'espère que ton enthousiasme sera le même quand les livres paraîtront.
    Car oui, j'écris pour le plaisir ET pour être publié.
    "Les amants miroirs" sera prêt à être envoyé aux éditeurs dès le début de l'année prochaine.

    Hello Karo, tu n'as pas raté de bout, "le verbe au vert" est juste très en retard, la faute au retard relatif pris par les travaux plus urgents.
    En revanche, j'en fais une priorité pour l'année prochaine (dès janvier).
    S'il y a un nouveau chapitre écrit avant, je te le dirai ;)
    Bises
    s.

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